"Ce qui m’a attiré dans cette vie bénédictine, c’est sa simplicité. Ici, tout est simple ! Chaque jour, nous nous levons, nous louons Dieu, nous lui rendons grâce, nous prions pour nos frères les hommes, et nous essayons d’aimer, très concrètement, le Christ dans notre frère par le service et l’obéissance, et dans le cœur à cœur d’une prière aussi continuelle que possible. Nous travaillons de nos mains, nous étudions, nous chantons, nous rions, nous pleurons. Nous sommes à l’école du service du Seigneur, comme dit saint Benoît. Le Seigneur a voulu "se ménager la louange de petits enfants" (cf. Mt  21,16) qui vivent à "l’ombre de ses ailes" (cf. Ps 35,8) dans le cloître du monastère, et qui apprennent à vivre d’amour, en espérant répandre ce bonheur autour d’eux, par la prière et le témoignage de l’hospitalité pour tous nos frères : pauvres, pèlerins et hôtes de passage en qui nous voulons honorer le Christ, notre Roi."

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Des vocations

En réalité, il y a autant de vocations que de chrétiens ; « vous avez été appelés à la liberté » nous dit en effet St Paul. Cet appel peut revêtir bien des formes qui résonnent pour chacun de façon toute personnelle: le mariage, le sacerdoce ou le célibat

la vocation monastique

Depuis les premiers siècles de l’Église, la tradition monastique, directement inspirée par la Bible, nous a transmis une sagesse et un style de vie dont la marque de fabrique est la simplicité. Il s’agit de se laisser modeler par la simplicité du Christ, pauvre, aimant et obéissant. Pour nous y aider, St Benoît, père des moines d’occident, nous a légué une petite règle pour débutants, dont le maître-mot est : « Écoute !»

* Écoute de la Parole de Dieu dans le cœur à cœur de la lectio divina et dans la liturgie
* Écoute du frère dans le coude à coude de la vie communautaire
* Écoute du Père, dans la confiance d’une relation tendre et filiale

Répondre à l'appel du Christ

Un chrétien n’est jamais seul dans sa quête de l’essentiel. Baptisé, il chemine au sein du peuple de Dieu et il hérite d’une tradition vivante sur laquelle il peut s’appuyer pour inventer sa manière propre de répondre à l’appel du Christ.

Ne rien préférer au Christ

Cette écoute se traduit aussi par notre réponse concrète aux appels du Seigneur ; dans cette école du service du Seigneur qu’est le monastère, chacun est invité à courir dans la voie des commandements de Dieu, le cœur dilaté par l’amour. Le service mutuel, la présence aimante au frère, l’intercession pour les hommes dans la prière ; tout est au service de l’accroissement de la charité.

Pour autant, le moine ne prétend pas servir à « quelque chose ». Son unique désir, c’est de ne rien préférer au Christ. La prière d’un moine est comme ce parfum que Marie de Béthanie versait sur les pieds du Seigneur ; elle n’a d’autre but que d’honorer le Christ et de répandre sa bonne odeur sur toute la terre.

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Des étapes

Pour qui se sent attiré à cette vie contemplative, pas besoin de diplôme, le seul désir de chercher Dieu suffit.
Il y a cependant des étapes : retraite à l’hôtellerie, stage au sein de la communauté. Puis c’est le temps du postulat (un an), suivi du noviciat qui se conclut par un premier engagement : les vœux temporaires (pour trois ans) et enfin les vœux solennels.

Les moines bénédictins font vœux de stabilité dans la communauté, de conversion de leur vie (ce qui inclut la pauvreté et la chasteté) et d’obéissance. La formation prend en compte toutes les dimensions de la personne : le corps, à travers le travail manuel, spirituel, grâce à l’accompagnement du maître des novices et l’intelligence, à travers les cours et les lectures.

la liturgie