Le poète-pénitent de Saint-Benoît-sur-Loire
Max Jacob (1876-1944) fut un hôte illustre du monastère, avant le retour des moines. Il fut arrêté dans le village par les Allemands le 24 février 1944, puis déporté vers le camp de Drancy où il mourut le 5 mars 1944. Il repose depuis 1949 au cimetière de Saint-Benoît.
A la suite du transfert de son corps au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire est projetée la création d'une association des Amis de Max Jacob, déclarée le 20 janvier 1950 à Paris. Jean Denoël en est le premier Président, Pablo Picasso le Président d'Honneur. Depuis 1949, chaque dimanche le plus près de la date anniversaire de la mort de Max Jacob, l'Association des Amis de Max Jacob rend hommage au poète à Saint-Benoît-sur-Loire. |
Poète
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2 juillet 1876 Naissance à Quimper, rue du Parc, dans une famille juive, mais non pratiquante. Enfance heureuse, Max joue aux" rêves inventés".
1894 Prix de Français au Concours Général, il entre à l’École Coloniale. 1897 Il quitte l’École Coloniale, au grand scandale de sa famille, et vit de petits métiers. 1901 Il rencontre Picasso. 1902 Il est clerc d'avoué, précepteur, employé à "l'Entrepôt Voltaire". 1903 Rencontre avec André Salmon et Apollinaire, c'est la misère noire. Pour vivre Max essaie de vendre ses gouaches. 1907 Il s'installe au "Bateau-Lavoir", 7 rue de Ravignan, où il retrouve Picasso, Juan Gris. |
Converti
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22 septembre 1909 Première vision du Christ sur le mur de sa chambre.
16 décembre 1914 Seconde vision du Christ, pendant une séance de cinéma. 18 février 1915 Baptême de Cyprien Max JACOB, au couvent de Sion, rue Notre-Dame des Champs, Picasso est son parrain 1919 Max se lie avec Radiguet qu'il présente à Cocteau 1921 Max se lasse de lui-même et de Paris, il se retire à Saint Benoît-sur-Loire, sur les conseils d'un ami prêtre. |
Pénitent
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1928 Retour à Paris, hôtel de la rue Nollet, où habite aussi Henri Sauguet
1932 Max est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Il travaille avec les musiciens Poulenc, Sauguet, Auric... 1936 Il revient définitivement à Saint-Benoît-sur-Loire, où il mène une vie exemplaire. Il se lie aux gens du village, entretient une nombreuse correspondance, écrit beaucoup, en particulier de longues méditations religieuses qu'il rédige de très bon matin et qui attestent une foi fulgurante. Il fait visiter la Basilique aux pèlerins de passage. 1937 Il se lie d'amitié avec les poètes et les peintres de la jeune génération ( Manoll, Lacôte, Cadou, Messiaen, Toulouse, Rousselot,...) et reçoit la visite des aînés: Eluard, Cocteau, Vlaminck, Léger, Picasso, Max Orlan, Dorgelès... |
Déporté
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1942 Max Jacob porte l'étoile jaune, signe des juifs. Décès de son beau-frère Lucien Lévy au camp de Compiègne et de sa sœur Julie-Delphine.
1943 Déportation à Auschwitz et mort de son frère Gaston janvier 1944 Déportation et mort de sa soeur Myrté-Léa et de son mari 24 février vers 11h Arrestation de Max Jacob et emprisonnement à Orléans 28 février Transport au camp de Drancy. En route il envoie un dernier message à l'abbé Fleureau, curé de Saint-Benoît et à Jean Cocteau. Ses amis feront l'impossible pour sauver le poète. 5 mars au matin Mort de Max Jacob 5 mars 1949 Conformément à son vœu, Max Jacob est inhumé au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire |
Œuvres principales
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